Suzanne Hill
À l’automne 2016, j’ai eu le privilège d’assister à quelques journées de travail et de répétition « ordinaires » du Ballet atlantique. J’ai regardé, photographié, dessiné et scruté le processus de travail des danseurs de ballet et le développement de la performance à partir de zéro. Ce que j’ai aimé le plus, c’est d’avoir eu l’occasion de regarder chaque danseur – ce qu’il ou elle portait, la façon dont chacun était préparé pour la « classe », ainsi que les formes, les exercices et les mouvements associés à l’étirement et au réchauffement du corps – les outils que la discipline exige (anticipe?) pour exécuter ou communiquer ce qui est demandé à chaque danseur. C’était dur comme travail… et il faisait FROID dans la salle de répétition, mais de façon graduelle, les danseurs ont enlevé leurs leggings, leur veste matelassée et leurs couches de chaleur. Des corps impressionnants se sont révélés à moi pendant la période de répétition, d’expérimentation et de peaufinage jusqu’à ce que les mouvements soient « parfaits ».
Ma résidence m’a permis de me sensibiliser davantage à la pratique - au travail qui est investi dans le développement et le maintien du moyen d’expression d’un danseur. Chaque corps doit être en mesure de faire tout ce qui est nécessaire pour exécuter, interpréter et communiquer son art, que ce soit un mouvement solo ou en groupe. Et puis, en guise de comparaison, pour créer des images d’explorations liées au développement, à l’exécution et à la présentation d’une série qui illustre ce travail exhaustif devant avoir lieu « avant la performance » et « avant la création de l’œuvre d’art visuel ».
Vous voyez ici quatre regroupements en couches affichées au mur illustrant des danseurs debout, en mouvement et en répétition grandeur réelle, tous dessinés sur du papier d’emballage, du papier mylar et de l’acétate.
